Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’écroule. Peu de temps après, l’Union soviétique est dissoute. La guerre froide est finie, l’économie de marché et la démocratie l’emportent sur la technocratie et le totalitarisme. L’avenir s’annonce tout à la fois paisible et prospère.
Trente-quatre ans plus tard, où en sommes-nous ?
La guerre a ravagé la Serbie, l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Lybie, le Soudan et fait rage en Ukraine. Les situations financières de bien des pays (dont les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne) sont désespérées, partout en Occident les peuples grondent, le système monétaire international basé sur le dollar est remis en question, l’écart des revenus s’est creusé comme jamais entre les plus riches et les plus pauvres…
Et je ne peux pas m’empêcher de me demander : mais que s’est-il produit en un peu plus de trente ans pour que nous soyons passés de ce qui apparaissait comme des matins qui chantent à ce crépuscule sanglant dans lequel nous nous enfonçons ?
C’est à cette question que je vais essayer de répondre.
Dans cet ouvrage, Charles Gave tente de mettre de l’ordre dans le chaos que nous vivons pour expliquer le projet des hommes de Davos, en quoi il est totalement antinomique avec la démocratie et ce qu’on aime, la liberté. Et pourquoi ce projet va lamentablement échouer.
« La guerre va avoir lieu entre le peuple d’un côté et ceux qui contrôlent le ' logos ' de l’autre côté, le ' logos ' étant la parole, ce qu’on peut dire, ou ce qu’on ne peut pas dire. Celui qui contrôle le " logos ", qui contrôle la parole et les mots, contrôle la cité. Ce qui m’a beaucoup surpris, lorsque tout cela a commencé il y a dix ou quinze ans, c’était cette tentative de contrôler la façon dont nous parlions. Il y avait un certain nombre de mots que nous n’avions plus le droit de dire quand nous passions en public. C’est la première chose qui m’a alerté. Et là, j’ai lu le livre de Chantal Delsol, qui a très bien compris ' le logos '. Toutes les dictatures commencent par une dictature sur le langage. C’est pour ça qu’un homme comme Jordan Peterson (psychologue clinicien et professeur d’université) qui refuse d’employer des mots qu’on le force à employer, a été très important dans cette révélation, parce que lui, au Canada, non seulement il y avait un certain nombre de mots qu’il ne pouvait plus dire, mais on voulait le forcer à employer un certain nombre de mots, ce qui ne s’est jamais produit dans un pays anglo-saxon. Or, c’est une atteinte à nos libertés, puisque la pensée s’en trouve appauvrie. Mon livre est parti d’une réflexion sur le logos. Il y a une nécessité pour combattre l’ennemi de connaître ses forces ».
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Économiste, Charles Gave est un des meilleurs spécialistes des marchés financiers. Fondateur et président de Gavekal, il conseille des centaines de clients institutionnels et privés dans le monde entier. Ses bureaux sont situés à Hong Kong, Beijing, New-York, Londres et Paris. Il est l’auteur de nombreux essais, notamment Des lions menés par des ânes (Robert Laffont, 2003) qui annonçait le désastre de l’euro et Un libéral nommé Jésus (Bourin éditeur, 2005). Président de l’institut des Libertés, il est probablement l’économiste le plus écouté de France : ses analyses sont suivies par des centaines de milliers de personnes, chaque semaine, sur les réseaux sociaux.
La vérité vous rendra libre
de Charles Gave,
Idées en liberté,
27 octobre 2023
ISBN-10 : 2364452651
Prix: 19,90€