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L’essentiel c’est de jouer sa peau

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Talal EL BENNANE a fait des études d'économie et de finance et aujourd’hui, il est chercheur indépendant et professionnel des affaires.

Ce qui l’inspire dans la vie, ce sont les personnes qui ont la volonté de contribuer au changement de paradigme en éveillant les consciences à l’action au service du bien commun. Il partage sa vision du monde et sa connaissance pour à son tour inspirer les autres. Il est notre correspondant au Maroc.

Rumi disait : « La vérité est un miroir venu du ciel qui s’est brisé en mille morceaux, et dont chacun ramasse un fragment, croyant que toute la vérité s’y trouve ».

Je crois fermement qu’il est de ma responsabilité d’agir pour inspirer d’autres personnes à mieux se connaître. J’ai le souhait d’être reconnu uniquement grâce à mes actions, en confrontant la réalité de la vie qui est une lutte permanente. Pour moi, le « Skin in the game », un concept développé par Nassim Nicholas Taleb1 qui signifie « Jouer sa peau », c’est essentiel dans toute vie. Dans son livre, qui porte le titre de son concept2, l’auteur oppose ceux qui subissent les conséquences et les répercussions directes de leurs décisions (comme les entrepreneurs), et les autres qui ne prennent aucun risque et dont les décisions n’ont aucune incidence sur eux-mêmes, comme les bureaucrates ou les analystes.

Comme Taleb, je me fie davantage à ceux qui jouent leur peau.

J’ai beaucoup plus de respect pour les personnes qui prennent des risques pour défendre leurs idées et leurs valeurs et qui ne fléchissent pas, qui avancent avec courage et maîtrise de soi vers l’inconnu et l’incertain en cherchant plus de liberté et une meilleure compréhension des lois de la vie.

Nous vivons dans une société du simulacre et de la simulation, où la manipulation et l’influence sont très présentes, proposant aux populations une pensée unique et une réalité tout aussi unique. Dans nos systèmes d’éducation, le conformisme est très présent, les écoliers sont contraints de suivre les règles. Tout manquement au respect de ses diktats « mérite » une punition.

C’est notre volonté limpide à contribuer au changement de paradigme en éveillant les consciences à l’action au service du bien commun qui doit prédominer progressivement.

Nous vivons dans une ère marquée par l’inversion des valeurs. Nous faisons face à une guerre spirituelle.

Il faut toujours se méfier des idéologies et des doctrines qui, dans un passé récent, et notamment pendant le XXe siècle (un exemple ? le communisme), ont pu manipuler des sociétés entières pour servir les intérêts d’une minorité qui dirige.

La modernité est une manière de penser et d’approcher le monde dans lequel on vit et qui reste une vision du monde très réduite. Les récentes découvertes scientifiques ont mis en cause les principes fondamentaux de la science moderne, et on peut dire clairement que le matérialisme est limité et qu’il n’est pas en mesure de nous apporter les réponses à tous nos questionnements sur notre monde.

Ne jamais cesser de poser des questions, c’est fondamental ! Selon Claude Levi-Strauss, l’important n’est pas d’apporter une réponse à tout, mais surtout de poser les bonnes questions.

Nous sommes parmi les penseurs qui attestent que le transhumanisme (affirmé par le forum de Davos, par exemple) est un véritable combat spirituel acharné contre les valeurs traditionnelles ancrées dans la nature humaine.

Pour nous, le devoir de discipline, le respect de la parole donnée, le courage, l’honneur et la considération de l’importance de la famille sont des exemples de ces qualités instinctives qui sont discréditées de nos jours.

Ainsi, certaines personnes plus enclines à être malléables et dociles finissent par accepter une nouvelle définition (matérialiste) de ce qu’est l’homme.

Les conditions de la vie moderne nous ont éloignés de la vérité des choses et l’homme moderne est guidé par son plaisir et par le gain.

Car il est évident qu’il y a une tentative d’extirper l’être humain de sa condition naturelle. L’individualisme et l’égalitarisme sont des croyances infondées qui mettent en erreur le comportement des personnes.

Je pense que le plus grand défi pour les jeunes d’aujourd’hui est d’y voir clair parmi la quantité énorme d’informations présentes sur Internet et de faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Concernant le mouvement progressiste qui soi-disant œuvre pour les libertés individuelles et collectives, nous disons qu’il aspire en fait à soumettre et à émasculer les populations.

Je ne suis pas là pour dire des choses socialement acceptables, mais mon devoir est de comprendre le monde tel qu’il est et de partager ma pensée, mes valeurs et mes idées.

L’éducation reste le moteur de toutes les civilisations, et celle d’aujourd’hui est totalement déconnectée des lois fondamentales de la vie. Les étudiants qui arrivent à l’université ont une profonde méconnaissance du monde qui les entoure. L’éducation doit bien évidemment permettre d’initier la connaissance de soi au sens de la caverne de Platon, mais elle doit aussi exalter les qualités instinctives de l’homme, comme la force et l’héroïsme.

À travers les médias et les réseaux sociaux, une fausse image de la réalité est projetée. Elle agit sur le subconscient de l’individu qui accepte finalement de manière mécanique et adhère à ce discours tronqué de la réalité. En effet, ces croyances et modes de pensée matérialistes sont inutiles et limitent à la fois l’expression de notre plein potentiel et notre marche vers le bien, vers la sagesse et vers Dieu.

J’invite tous les lecteurs à être ouverts à l’étude de la science de la vie et je serai ravi d’en parler plus longuement dans le cadre de l’écriture de prochains articles dans la revue ZEBRE.

Nous ne sommes pas faits que de matière, nous sommes bien plus que cela.

Talal EL BENNANE

1. Nassim Nicholas Taleb est un essayiste des plus impertinents. Ancien trader, aujourd’hui écrivain, chercheur et auteur de nombreux articles scientifiques, professeur à la New York University, Taleb consacre l’essentiel de son temps à sa recherche : comment les différents systèmes gèrent le désordre et l’incertitude ?
2. Nassim Nicholas Taleb, Jouer sa peau. Asymétries cachées dans la vie quotidienne, Les Belles Lettres, 2017.

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